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L'art de la prospective - Cécile Wendling



Cécile est docteur en sciences politiques et sociales, aujourd'hui Directrice de la prospective du groupe Axa, leader européen de l'assurance. Elle a précédemment travaillé pour le gouvernement français et pour la Commission Européenne sur l'anticipation des risques et des crises.  

Nous parlons de l'histoire de la prospective, de la manière dont les états et les entreprises anticipent le futur, et de sa vision éclairée de ce qui nous attend dans les années à venir.

De quoi parle-t-on?


1:00 Qui est Cécile Wendling et quel est son parcours: prospective et risque

8:00 Histoire et définitions de la prospective

13.00 Est-ce difficile de prévoir le futur? Est-ce qu’on se trompe vraiment tout le temps?

16.30 Nouvelles méthodes de prospective: pari, big data et neurosciences

20.10 Est-ce qu’on sait gérer la nouvelle complexité du monde? Comment distinguer le signal du bruit? Les biais de la prospective et comment passer de la stratégie à la prospective pour mieux innover ?

22.00 Cas Kodak, les freins à l’adaptation

24.00 Pourquoi on se trompe sur nos prédictions? Est-ce que la méthodologie a évolué pour s’améliorer. La méthode contrefactuelle et les freins organisationnels et culturels.

30.00 Les enjeux de la prospective en Europe et en France

34.30 L’Europe est elle bien positionnée sur les tendances de demain?

37.00 Qu’est-ce que ça veut dire d’investir dans le monde de demain ?

38.00 Les enjeux pour les entreprises, qu’est-ce qui fait qu’une entreprise s’adapte ou pas et quels sont les leviers? Survi, croissance et rôle dans la société. Humains et environnement externe

41.00 Les sujets clés à travailler dans le monde de l’assurance et comment on s’y prend? Qu'est ce qu'on assurera demain? L’exemple du véhicule autonome.

46.30 Qu’est ce qu’on ne voit pas venir ? Les ruptures sociales, inégalités, écologie...

49.00 Pourquoi on n’arrive pas à changer

51.30 Notre époque est elle différente?

54.30 Ce qui peut fondamentalement changer sur les 15 prochaines années. L’exemple de la voix.

1.02:00 La vision du monde de Cécile à 20 ans et ce qui rend Cécile pessimiste : étroitesse d'esprit, manque d'éthique et abandon

1.04:00 Ce que Cécile a changé dans sa vie: Yoga et méditation et ouverture aux autres...

1.06:00 Ce qu’il faut faire pour éduquer ses enfants et les préparer à l’avenir: pas de stéréotypes, pas d’écran, laisser les enfants s’ennuyer.


Les ressources et personnes citées


Olivier Borraz, Centre de sociologie des organisations

Tendances lourdes, signaux forts

DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency)

"Nudge" = petit encouragement


Extraits


« Les choses n’existent pas, c’est nous qui avons une construction sociale de ce qui peut être vu comme une menace ou comme un risque. »

« La prospective vient des milieux de la défense. »

« Le futur n’existe pas, le futur se construit tous les jours, et ce sont plein de micro décisions agrégées qui vont faire que le futur va apparaître dans un sens ou un autre. »

« La technologie est plus facile à anticiper que le social »

« La prospective c’est anticiper des ruptures qui ne sont pas celles que l’on a connu.»

« Comment fait-on pour distinguer le signal du bruit ? Ça reste compliqué... »

« On a tendance à penser l’avenir avec les schémas mentaux d'aujourd’hui. »

« On a du mal à imaginer quelque chose qu’on n’a jamais vu. »

« On anticipe l'avenir en fonction du passé que l'on a déjà vécu. »

« Il faut continuellement se projeter à horizon 10 ans, il faut continuellement construire cette vision du long terme »

« C’est parce qu’on a fait des scénarios qu’on peut mieux distinguer le signal du bruit »

« Sur le réchauffement climatique il y a des positions des européens qui sont extrêmement courageuses et qui vont changer le monde de demain »

« Il y a un imaginaire collectif à réenchanter vis-à-vis de l’avenir »

« On ne peut pas savoir sans essayer »

« Je ne crois pas que sur le long terme une société des inégalités soit viable ; confiance, solidarité, sont des mots extrêmement importants, on ne travaille pas assez sur l’avenir de la solidarité, du lien social... »

« Les gens vivent comme si nos ressources étaient infinies, il y a un décalage entre les études que l'on peut lire sur ces questions et nos pratiques, et l’on n’arrive pas à changer »

« Tant que ça nous demande un effort, on va faire le choix facile. On est conditionné à aller au plus simple, on perd du sel de la vie. »

« On va vivre dans monde de code et d’interfaces... Qu’est-ce que ça veut dire que se simplifier la vie ? C'est une question qu'il va falloir que l'on se pose. »

« Notre époque est différente car ne nous ne sommes pas le même nombre d'humains sur la planète et que l'on commence à voir les effets de nos modes de vie, ce n'est pas comme il y a 30 ans ! »

« L’esprit critique est une compétence non automatisable »

« Ce qui fait qu'on trouve du sens dans nos vies c’est qu’on sait où on va »

« Transmettre cette vision du temps long, ça nous évitera des accidents, ça nous permettra un projet commun et se poser pour construire ensemble, c'est beau... »

« Je suis une pessimiste qui se soigne »

« Ce qui me rend pessimiste c’est l’étroitesse de nos schémas de pensée. Plus on avance plus on l'impression d'accéder à toute l'information mais en fait on accède à une information de plus en plus étroite. Ma peur c’est la fin de cette diversité. »

« L'absence d'éthique me rend aussi pessimiste. » 

« La diversité, c’est ce qui peut nous sauver et ça commence par soi-même aller au contact de gens très différents ; et en fait aujourd'hui c'est de plus en plus compliqué...il y’a de moins en moins d’arènes pour se croiser »

« S'ennuyer devient un geste rebelle »


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